Dimanche 17 mai 2009 à 2:09

http://stygmate.propagande.org/Cadavres.gifNo Pasaran, No Pasaran, No Pasaran !
                                               (Quoique...)

 Fichtre ! Je sens venir l'article-foutoir ! Qu'importe. Je pense avant tout aux pauvres et rares personnes désespérées qui passent encore par ici de temps à autre, et qui n'ont plus rien à se mettre sous la dent. Et qui me vannent aussi, en parlant de "la fille aux ovaires" (apparemment ça marque surtout les mecs... allez savoir pourquoi !)... Bref, Bud, si tu me lis, sache qu'effectivement, je faisais référence à ta personne... ! Bref, inutile article pour concert jubilatoire, tel aurait dû être le titre révélateur de mon stérile et futile discours à venir.
 

DIEGO PALLAVAS + PKRK + LES CADAVRES 
@ L'Autre Canal (Nancy, 54)

Alors... Diego Pallavas : m'ont paru drôlement sobres, mais néanmoins un peu arrach'. L'humour vosgien a encore laissé quelques stygmates dans les esprits. Niveau set-list, beaucoup (trop) de vieux titres du premier album, qui, à mon sens, ne sont pas les meilleurs, ni musicalement, ni (surtout) en matière de textes. Mais qu'importe, vient un moment, un point de non-retour comme dirait l'autre, où tu t'en cares foncièrement ! Sans rire, j'devrais compter le nombre de fois où j'les ai vu en concert (si j'pouvais !)... Ce serait FUN. Bref, pour résumer : assurer la première partie de PKRK et des Cadavres, dans la grande salle de l'Autre Nalca, c'est pas donné à tout le monde... Soit : bien joué !

PKRK : ben... fortement déçue, pour tout avouer. Plutôt enthousiasmée par les albums, j'ai trouvé ça plus que pas carré du tout sur scène, et l'attitude du chanteur m'a largement gonflée. Placer un "bande de pédés" entre chaque chanson, ça a ses limites. Pour paraphraser un mec dont je ne me souviens plus le nom, il s'agissait un peu du "nadir du sens" du concert. Bref, en plus, porter son fûte si bas c'est tout bonnement ridicule, mais après, chacun fait bien ce qu'il veut. J'avoue que ce petit commentaire n'était pas des plus spirituels, mais bon... On fait comme eux, on comble quand on sait pas quoi dire/faire. (Quitte à faire un truc nul, autant ne rien faire, comme quoi, les conseils pratiques ne sont pas toujours respectés, mais là je vais arrêter, au risque de me faire violemment frapper par les fanatiques de la légende punk-rock messine. Amen).

Vint ensuite les rock star de la soirée (Aïe ! 'Me suis encore faite frapper par les puristes !), j'ai nommé Les Cadavres. Bien sûr, on les attendait tous, tout tremblants et impatients sur nos petites jambes fébriles, le cerveau émoustillé et le coeur tout chaviré de savoir, pour les plus jeunes, qu'on allait ENFIN pouvoir assister à l'ébat scénique de ces symboles du punk-rock français. Ou, pour les autres, que le moment tant attendu et inespéré des retrouvailles était arrivé. Inespéré, c'est le mot. Car qui, il y a encore un an, aurait pu tabler sur l'espoir inconsidéré d'un retour sur scène des Cadavres ? Pas grand monde, à part peut-être les principaux concernés. Il y a quelques mois, quand Bat Bat (Diego Pallavas) m'avait glissé au détour d'une conversation anodine, comme si de rien n'était, que Till (GxP) lui avait affirmé que les Cadavres allaient se reformer et remonter sur scène, je n'avais pu en croire mes esgourdes, et c'est toute frétillante que j'avais terminé la journée, profitant de l'info et la gardant bien au chaud avant de la distiller autour de moi... Bref, pour résumer, et comme chacun sait, avec tout ce que représente(ait) ce groupe, le retour sur scène s'annoncait triomphal et libérateur. Alors, forcément, dans le hall de l'Autre Canal, c'est l'excitation qui régnait : les gens buvaient, les gens parlaient, et autant dire ce qui est : on en sentait certains, plus concernés que d'autres, au bord de l'hystérie. Le concert fut direct, net et précis, sans surprise mais répondant à nos attentes : bon son, bon jeu de lumière, musique et textes en place, et une set-list évidente conçue pour ravir les foules. Né pour crever, Existence Saine, 7h23, USSA, No Pasaran, j'en passe et des meilleures, tout est là. La voix de Vérole sonne à nos oreilles comme le glas de la résurrection, il s'amuse en passant le micro à Bat Bat sur 7h23, le pogo bat son plein de la soirée, et moi, j'encadre rien de ce qui se passe autour de moi : je repousse du bras le bourré qui se rapproche subrepticement, et me replonge dans la dégustation d'un moment qui ne devait pas arriver. Les Cadavres se sont relevés de leurs cendres, sans palabres inutiles, sans fioriture aucune. Et forcément, en bonne admiratrice que je suis et en parfaite connaissance de textes - contrairement à certains qui revivaient un désagréable baptême punk-rock -, j'ai 'grave kiffé ma sale race de sale blanche' et, même si un blog est par nature fondamentalement égocentrique, je crois pouvoir me permettre d'ajouter que je n'ai pas été la seule. Eh ouais. Et histoire de ne pas conclure sur un bête et pathétique "Eh ouais", je poserai simplement cette question : qui, de nos jours, arrive encore à faire se remettre en question les gens par le biais de la musique ? Parce que je profitais du concert à 200%, quand tout à coup, je me suis presque sentie mal... Ca cogitait, là-haut. Je dirai juste qu'entre la musique qu'on aime, les textes qu'on ressent, et le personnage qui transmet, Les Cadavres font à mon avis figure d'exception au sein de leur mouvement. 

T'es pas d'accord ou t'es pas content, tu sors --> 

http://www.lautrecanal.fr/IMG/jpg/cadavres_1.jpg
 
x[.Flash Info.]x

http://images.fan-de-cinema.com/affiches/medium/comedie_dramatique/land_and_freedom,0.jpgL'expression espagnole ¡ No pasarán !, signifiant « Ils ne passeront pas ! »,
a été prononcée par les partisans de la Seconde République Espagnole en lutte
contre les rebelles nationalistes commandés par le général Franco, dont le
soulèvement déclencha la guerre civile espagnole en 1936.
Ce célèbre slogan reste associé à Dolores Ibárruri Gómez, dite la Pasionaria,
qu'elle ait été la première à l'utiliser ou pas, par la vigueur avec laquelle celle-ci le proclama
dés le premier jour de la lutte dans un discours radio-diffusée, puis dans Madrid assiégé
quelques mois plus tard, période durant laquelle ce slogan devint le cri de ralliement
des républicains espagnols.

Devenu le symbole de la résistance antifasciste, cette
phrase fut ensuite reprise dans de multiples contextes.

Et tant que j'y suis,  je me permets de glisser que Ken Loach a réalisé un excellent
 film sur la Guerre d'Espagne, intitulé Land and Freedom et sorti en 1994.
Voilà, je m'arrête là.
 

Par bud le Dimanche 17 mai 2009 à 23:14
Excellent résumé!!tout a fait ça!!
 

Ajouter un commentaire









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://p3t3rp4n.cowblog.fr/trackback/2844107

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast