Aujourd'hui, je viens en toute innocence vous parler d'un de mes quelques coups de coeur de l'hiver d'il y a deux ans. De quand j'étais à la Maroquinerie, oui oui. Elle s'appelle Hindi Zahra, elle est toute gentille, toute posée. Sa maman aussi, qui patientait sans oser avancer dans l'entrée, ne sachant pas si elle avait ou pas le droit d'entrer... jusqu'à ce que je pousse la porte et tombe sur elle ! Bref, madame faisait la première partie de Krystle Warren... Quel concert ! Imaginez-vous, ou représentez-vous, pour ceux qui la connaissent, la petite salle de la Maroq, bien remplie, et l'ensemble du public, et des techniciens (moi la première !), entrés tous ensemble dans une espèce de lévitation continue de plus de 2h ! Autant le dire, du très beau spectacle. Quoique non, ce n'étais pas du spectacle. Se donner en spectacle, certainement pas. Leur musique ? Loin d'être spectaculaire... Mais quel calme, quelles voix, quel partage... !
Hindi Zahra, c'est la berbère ayant vécu au Maroc, entourée d'une famille musicienne, qui a grandi entre le raï, le châabi, les divas égyptiennes, la musique traditionnelle berbère, et plus tard, la musique et le groove afro-américains. Sa musique, ça sent tout ça, et le jazz, et le blues. La voix s'y prête, les bijoux et les couleurs s'y rajoutent... Que n'importe lequel de ces foutus intolérants qui peuplent le monde ose venir me dire qu'il y a plus beau que cette beauté là, celle qui vient d'ailleurs. Je l'empoignerai de force. Allez voir HZ sur scène, petite de préférence. Vous verrez.
Ca c'est elle. Ca c'est son album.
Et puis, je ne peux que l'aimer : elle a un site Internet. Oui messieurs dames, à l'heure du "tout-myspace", elle a un site. Un site aux couleurs de son album, avec des photos, une bio, de quoi acheter sa musique, de quoi la voir chanter aussi, en vidéo. Et d'ailleurs, je dirais que Tony Gatlif ne m'a pas vraiment convaincu dans son rôle de réalisateur de clip. Ah, aussi, et surtout : des tonnes de concert, un peu partout. Ca se passe ici :